En fin de compte, j’étais comme maman, je ne pouvais pas me résigner à me laisser mourir. (Extrait)
Très jeune, François Zeugin se retrouve paralysé suite à l’inoculation du vaccin contre la variole. A l’époque, aucune recherche n’est faite à ce sujet. Il ne connait la cause de son handicap qu’à l’âge de 7 ans. A force de courage et de résilience, son état s’améliore sans aucun traitement juste la volonté de sa mère, son amour comme seul moteur.
Parlant et écrivant lentement, il a dû redoubler d’efforts pour être au même niveau que les autres. Tout au long de son parcours, il s’est adonné à des projets incroyables, successivement, secrétaire de rédaction, photographe, journaliste pour enfin travailler pendant plus de quarante ans dans les assurances.
La vie c’est comme cela , il faut y croire jusqu’au bout, une seule devise « ne rien lâcher » (Extrait)
Et François Zeugin ne fait pas les choses à moitié. Se voyant refuser une promotion, il s’est naturellement tourné vers le syndicalisme et devient délégué du personnel.
Pourtant, même s’il est capable de soulever des montagnes pour avancer, il est très timide avec les femmes. Et c’est seulement à 52 ans qu’il rencontre l’amour de sa vie en la personne de Galina.
Une vie se compose de différents tableaux, de rencontres avec des personnes sortant de l’ordinaire, d’instants privilégiés. (Extrait)
François Zeugin porte un regard bienveillant sur les personnes rencontrées tout au long de son existence et celles-ci le lui rendent bien. Elles n’ont jamais fait cas de son handicap, au contraire… Elles lui ont insufflé l’envie de réussir.
Dans son autobiographie bourrée d’humour et de réalisme, il nous donne une grande leçon d’humilité et d’humanisme. Son inspiration, il la puise dans son amour de la vie. Le handicap n’est pas une fatalité. A l’inverse, il lui a permis de décupler ses forces pour s’élever au-delà de sa condition physique.
François Zeugin ou l’homme aux mille vies.