Moi, j’suis amoureux de Paname, du béton et du macadam. Sous les pavés ouais, c’est la plage. Mais l’bitume c’est mon paysage. (Renaud)
Dès la première phase du roman, Florian Peyron m’a donné envie de fredonner des chansons de Renaud. Même s’ils ne sont pas de la même génération, ils partagent le même amour indéfectible pour Paris et ses habitants. L’auteur trimballe derrière lui l’héritage de mai 68 qui n’est pourtant pas le sien.
Florian Peyron nous livre son regard sur Paris, un regard plein d’humour, de compassion, d’amour à travers son parcours de vie. Son terrain de jeu, les terrasses de café, les bars. Le métro en journée lui offre un reflet fidèle des Parisiens. A les observer de loin, on perçoit une certaine ferveur à aller travailler. A y regarder de plus près, ce sont juste des gens pressés de commencer leur journée de labeur pour vite la finir.
L’auteur nous parle, nous emmène, on s’enivre avec lui, on bave sur les parisiens, on les aime. Paris sera toujours Paris !!! Sa seule ambition devenir écrivain. A la recherche d’inspiration, c’est avec sa plume qu’il nous promène dans la capitale, et d’un coup de crayon, il nous dessine ses meilleurs endroits.
Emportée par sa gouaille, on l’accompagne volontiers dans ses beuveries, les vapeurs de bières et les volutes de fumées nous chatouillent les narines. Plus il va mal, plus il picole. Plus il va mal et plus il déteste cette ville qu’il chérit tant. Paris devient moche, taciturne.
ll y a dans la vie beaucoup de livres qui peuvent vous donner le goût des mots, très peu qui peuvent vous le redonner quand vous l’avez perdu. (Extrait)
Ce roman est comme un ami que l’on retrouverait tous les soirs pour noyer sa gamberge dans des hectolitres de bière.
On y va ? Allez une chopinette ou un bon sérieux et pourquoi pas une girafe en attendant de voir si l’esprit s’évapore ailleurs dans les méandres d’un paradis éphémère. Allez chantons et n’ayons pas peur de réveiller les voisins.
Patron, un dernier pour la route ?
Le dernier des derniers. (Extrait)
Un grand merci aux Editions Spinelle de m’avoir fait découvrir Florian Peyron et ses Parigots.