L’amour est une liberté où chacun trouve la sienne.
Bernard Nilles nous offre une réflexion sur le sentiment amoureux et les changements de comportements sexuels à travers les époques.
Dès sa plus tendre enfance, Julien perçoit l’image de l’amour à travers sa mère. Elle représente toutes les femmes qu’il connait déjà et celles qu’il connaitra plus tard.
Contrairement à son ami Armand qui n’assouvit ses désirs sexuels qu’avec des femmes à la plastique parfaite, Julien conjugue l’esprit avec les plaisirs de la chair. Il oscille entre deux femmes, Sabine et Réjane, l’une remplace l’autre et veut les aimer librement sans pour autant faire un choix.
Sabine représentait à la fois un passé et un futur imaginaire et Réjane était bien ancrée dans le présent. » (Extrait)
Tout au long du roman, Julien esquisse le visage de l’amour comme un peintre qui reprendrait son œuvre chaque jour en lui apportant d’autres couleurs. Il multiplie les expériences pour parfaire son tableau.
Julien espérait que sa vie avec Sabine devienne comme une œuvre d’art où l’amour serait le fil d’Ariane conduisant au bonheur. (Extrait)
Grace à Julien, Sabine entrevoit la possibilité d’un amour plus libre avec d’autres hommes, de connaître le plaisir individuel avec d’autres partenaires. Cependant, elle se refuse à l’idée de devenir dépendante sexuellement d’un autre homme que son mari.
Une femme peut-elle exister qu’à travers son propre désir indépendamment de son partenaire ?
(…) se faire plaisir en faisant l’amour et non faire l’amour pour se faire plaisir. (Extrait)
Faire l’amour avec d’autres permet-il d’accroître le plaisir et l’attachement dans le couple ? Mais qu’en est-il de la jalousie ? Peut-elle nous renseigner sur les besoins de l’autre sans pour autant occulter notre propre liberté ?
La fidélité physique est-elle une garantie de fidélité spirituelle ou inversement ? Peut-on se faire plaisir sexuellement sans amour ? Dans un couple, chacun peut être libre de s’épanouir sexuellement mais encore faut-il avoir une confiance absolue en l’autre.
Qu’on n’adhère ou pas à la position de Julien sur l’amour, on se prend au jeu de la réflexion sur le plaisir et l’attachement à l’autre, existe-t-il des limites ? A nous de voir…
En tant qu’homme il refusait d’être condamné à un choix qu’il ne pouvait pas faire. (Extrait)