Hadès est surnommé celui que l’on ne voit pas, caché dans la multitude, attendant que la mort frappe. (Extrait)
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Le roman de Christophe Fourrier commence par le décès d’un voleur à la tire. Il sera la première victime de la pandémie. La population malade depuis des semaines présente les mêmes symptômes, détresse respiratoire, fièvre, rhume. Chacun s’accorde à dire que ces petits maux sont dus à l’hiver sans rechercher d’autres explications.
Le virus prend de l’ampleur et s’immisce insidieusement dans le quotidien, dans l’intimité de chacun. 80 % de la population décède.
Il est impossible que l’Humanité disparaisse comme les dinosaures… » (Extrait)
Progressivement, la nature reprend ses droits, les animaux, leur place et leur instinct d’assouvissement des besoins primaires. Minoritaire, l’espèce humaine doit à tout prix se protéger pour survivre.
L’idée d’État, de nation n’existe plus. Juste un minuscule échantillon de la population subsiste, quelques sujets asymptomatiques. Parmi eux, un technicien de labo en bactériologie et sa fille, une virologue, des militaires, des chercheurs, et quelques citoyens lambda. Tous se confrontent à l’horreur de la mort, à leur propre survie.
Seule distraction, pouvoir se servir dans les magasins sans rien payer, investir des appartements luxueux désertés par leurs propriétaires. La peur d’être contaminé est plus importante que la peur du virus, invisible et impalpable. Chacun veut se préserver, se sauver, et perd tout contrôle. L’éventualité de sa propre mort efface tout sentiment d’empathie, de solidarité.
(…) la prise de conscience que le monde ne se résume qu’à quelques survivants est terrible. (Extrait)
Une nouvelle ère commence. Chacun doit apprendre à se réinventer, à composer avec ce qu’il reste, à cohabiter avec les animaux et avoir un autre rapport avec la nature. Seuls les plus solidaires pourront survivre.
Ecrit bien avant la découverte du Covid, Christophe Fourrier s’est inspiré du caractère cyclique des crise virales mondiales survenant à peu près tous les quatre-vingts ans. Son roman d’anticipation permet de mesurer l’horreur dans son plus simple appareil et d’entrevoir le monde d’après.
Pouvons -nous continuer comme avant ? Entre abnégation et individualité, un choix s’impose. L’humanité est fragile et devra sûrement redéfinir son rapport à l’autre et la notion du bien vivre ensemble.
Je vous remercie pour cette article, j’espère que vos lecteurs sauront apprécier eux aussi cette histoire. Pour un auteur débutant, rempli de doutes, que l’on parle de son premier roman est un réel plaisir. Merci à tous.
Même si votre roman a été écrit bien avant la pandémie, il met en exergue nos doutes et nos peurs face à cette actualité morose . En même temps, il nous redonne espoir d’un monde meilleur.
Merci d’avoir trouver les bons mots.